lundi 29 août 2011

Quand les neurosciences rejoignent la philosophie…


Les neuroscientifiques nous apprennent nous ne fuyons pas un danger parce que nous avons peur, mais que nous avons peur parce que nous fuyons. Ou bien encore que c’est parce que nous rions que nous nous sentons joyeux. 

Dès la fin du 19ème siècle déjà, le psychologue Williams James nous révélait de la même manière que « nous ne pleurons pas parce que nous sommes tristes, mais que nous sommes tristes parce que nous pleurons ».
Ce pourrait être le thème d’un devoir de philo, pourtant il s’agit avant tout de ce que nous enseignent les neurosciences, et notamment les travaux d’A. Damasio ou de P. Niedenthal.  L’émotion est un processus dynamique qui intègre plusieurs étapes. Ce qu’il est intéressant de comprendre est que ce sont les expressions corporelles de l’émotion qui façonnent notre sentiment émotionnel, d’après « l’hypothèse de rétroaction faciale ». 

Cela signifie que  maîtriser ou modifier une émotion est possible en modifiant simplement son expression faciale. A tel point que les personnes ayant reçu beaucoup d’injections de toxine botulique et ayant ainsi moins d’expressions faciales (la toxine fige les muscles d’expression) finissent par connaître un affaiblissement des émotions ressenties. C’est ce que montre l’observation de leur cerveau par imagerie médicale.

La bonne nouvelle ? C’est que l’inverse de l’expérience botulique marche tout aussi bien : sourions et rions davantage, et les zones du cerveau s’activent pour faire grandir l’émotion positive et joyeuse. C’est un petit exercice très facile à pratiquer dès l’arrivée au bureau et qui, par effet (et neurones) miroir(s), rend l’atmosphère collective immédiatement et véritablement plus sereine.

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