mercredi 7 septembre 2011

Dans un groupe de travail, la présence des femmes et la manière d’interagir font croître l’intelligence collective

C’est ce que démontrent les travaux d’une équipe de psychologues de l’Université de Pittsburgh sous la conduite de la chercheuse Anita Woolley1.

L’étude parue fin 2010 dans la revue Science indique que l’intelligence collective dépend moins des intelligences individuelles que des trois autres facteurs déterminants suivants :


- La sensibilité sociale des membres du groupe
- L’égalité dans la répartition des temps de parole
- La présence de femmes

Les groupes dans lesquels la parole est monopolisée par une ou deux personnes sont globalement moins productifs d’intelligence collective que ceux où la parole est plus largement répartie (et où une pluralité d’idées peut s’exprimer).

Ce qui est entendu ici par « sensibilité sociale », c'est la faculté de percevoir et d’interpréter sur les visages et dans les regards l’humeur, l’état d’esprit, l’approbation ou la réticence des interlocuteurs. Dans de précédentes études menées, les femmes avaient des scores supérieurs de sensibilité sociale. 

L’équipe de Pittsburgh explique que, si bien évidemment l’intelligence individuelle est nécessaire à l’intelligence collective, le mode d’interaction relationnelle dans un groupe est réellement déterminant. 

La conclusion encourageante de l’étude est qu’il pourrait être plus facile d’améliorer (et d’évaluer) l’intelligence et la performance du groupe que celle des individus, simplement en améliorant la manière de communiquer et d’interagir au sein d’un groupe, équipe de travail ou entreprise dans son ensemble.

1Woolley AW, Chabris CF, Pentland A, Hashmi N, Malone TW. “Evidence for a collective intelligence factor in the performance of human groups”. Science 2010 Oct 29 

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