Examinons simplement les
processus et conséquences de nos conditionnements.
Sachant que les déterminismes biologiques de tout être vivant, dont l’être humain, sont de :
- SURVIVRE
- PERPÉTUER L’ESPÈCE EN SE REPRODUISANT
Deux processus conditionnés sont à l’œuvre en permanence pour nous permettre de maintenir
notre équilibre biologique (homéostatique) et poursuivre ces objectifs. Ils génèrent des conséquences émotionnelles, cognitives et comportementales dans les deux cas, avec des coûts ou des gains selon la manière dont on interagit. Des coûts ou des gains humains, santé, société et financiers.
- Coûts estimés du processus 1 :
Plus largement, 13.500 € par an et par salarié pour le mal-être au travail, selon une étude de 2010 de la DARES ( Direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques). Et une perte de valeur ajoutée de 250 milliards d'euros pour l'ensemble du secteur privé (voir l'article sur ce même blog).
- Gains estimés du processus 2 :
Depuis quelques années, les
neurosciences investissent de plus en plus le terrain de recherche sur les
émotions, au travers de nombreux travaux. Antonio Damasio, pour ne citer que
lui, est un des scientifiques qui a largement fait évoluer nos connaissances
dans ce domaine.
Centrales dans nos comportements,
les émotions peuvent être de véritables alliées dans l’entreprise, contrairement aux
nombreux messages trop souvent diffusés sur le terrain professionnel.
Il devient vite évident, au vu des
schémas ci-dessus et des études des neuroscientifiques que les émotions dites négatives rétrécissent le champ des
possibles. Même si elles s’avèrent parfois très utiles, à condition d'être canalisées et sur une courte durée. La colère peut être parfois tout à fait productive.
Pour autant, les émotions primaires et secondaires positives sont des atouts pour le milieu professionnel tout comme dans la société en général. Elles favorisent le changement, la cohésion
et l’engagement, de même que la responsabilité citoyenne.
L’optimisme, par exemple (voir sur ce même blog : "Cultiver optimisme et bien-être" et "Le cerveau plus efficace de 31 % lorsque nous sommes optimistes")
- Augmente l’envie et la capacité de créer (travaux de Barbara Fredricskon et Christine Branigan – Université du Michigan).
- Rend les personnes plus efficaces pour vendre (travaux de Peter Schulman – 1986) et plus tenaces
- Influe favorablement sur le fonctionnement neuroendocrinien, et notamment sur une moindre production de cortisol (hormone la plus importante dans le développement du stress)
- Accroît la durée de vie
- Limite le développement de certaines maladies
Ainsi, toutes les études convergent, qu'elles soient biologiques, neurobiologiques, sociologiques, psychologiques : Il est plus utile,
gratifiant, profitable pour l’entreprise et pour la société de viser et d’instaurer
une politique de bien-être en profondeur, appuyée sur des connaissances de l’humain
et de ses fondamentaux. Ainsi, Henri
Laborit nous a laissé, avec son héritage de découvertes, cette petit phrase
énoncée à la fin de « Mon oncle d’Amérique » :
« Tant qu'on n'aura pas diffusé très
largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur
cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que
jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il
y ait quoi que ce soit qui change. » — Henri
Laborit, Mon oncle d'Amérique
Bonjour,
RépondreSupprimerTriste phrase d'Henry Laborit parceque tellement vraie ! Mais ça change...
Votre billet donne le bon ton !
Oui, et les choses s'amélioreront d'autant mieux que nous pourrons aider les personnes, les entreprises et l'ensemble de la société à mieux connaître les fondamentaux humains, à savoir que l'on peut dépasser les automatismes, et à trouver les moyens de le faire.
RépondreSupprimerOui Sandrine, les humains peuvent changer. nous avons vu des managers foncièrement méchants et mauvais se transformer et adopter des approches humanistes pour réussir leur entreprise. Car il est préférable d'avoir affaire à un personnel rassuré et donc allié, ou règnent la cohésion et un bon climat professionnel seuls garants de toute réussite d’entreprise que d'évoluer dans un milieu de mauvaises interactions. Et cela n'est possible qu'en présence d"un management humaniste que vous ne cessez de promouvoir pour la bonne cause.
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